Stratégies D’évitement Dans L’interview Interactionnelles En Langue Étrangère Politique: Ressources
Özet
Les interviews politiques ont fourni un contexte riche pour aborder l'interaction
médiatique (Harris, 1991; Clayman and Heritage, 2002, Greatbatch, 1986;
Montgomery 2008; Ekström; 2009, Hutchby, 2011 and Tolson, 2011). En tant que
forme d'interaction institutionnelle, les interviews politiques sont en grande partie
construits par des paires d'adjacences question-réponse dans lesquelles les
participants mobilisent différentes ressources interactionnelles et multimodales. Le
contexte normatif des interviews politiques requiert que les participants exécutent
certains types d’actions: l’intervieweur pose les questions et l’interviewé les
répond. En fixant des agendas, les questions dans les interviews politiques forcent
l’interviewé à donner une réponse particulière. Les personnes interviewées
résistent régulièrement à ces agendas avec des pratiques interactionnelles
spécifiques (Clayman 2001, Montgomery 2011). Selon Clayman (2001), la gestion
de la résistance interactionnelle et la construction de réponses est un sujet
souvent négligé dans les études sur les interviews médiatiques.
En recourant aux méthodes de l'Analyse Conversationnelle (Sacks, Schegloff et
Jefferson, 1974, Sidnell et Stivers, 2013) et à l'Analyse du Discours, cette étude
vise à étudier les stratégies d'évitement au sein de treize interviews politiques
télévisées au sujet de l’intervention militaire éventuelle en Syrie, toutes diffusées
entre 2013 et 2014. Les données ont été collectées via le site communautaire de
partage de vidéos YouTube ainsi que sur les sites officiels de certaines chaînes
télévisées.
À cet égard, le contexte normatif de l’interview médiatique, la nature fondamentale
de questionner et de répondre en tant qu'action sociale et la dynamique de
répondre et d’éviter ont clarifiés. Ainsi, grâce à une micro-analyse des séquences
interactionnelles, les stratégies d'évitement utilisées par les interviewés et la
gestion de ces ressources par les intervieweurs sont démontrées. La micro-
analyse des données révèle un certain nombre de ressources interactionnelles
viutilisées par les interviewés pour résister à l’agenda de la question, tout en
expliquant la gestion de ces ressources par l'intervieweur. En général, les
interviewés résistent aux questions dans les réponses sans réponse (Pomerantz
1984, Stivers & Robinson 2006) en mobilisant, entre autres, le rire, les marqueurs
d'hésitation et les marqueurs de positionnement épistémiques. D'autre part, les
intervieweurs gèrent des actes de résistance, entre autres, en reformulant la
question, en se chevauchant et en insistant sur l’agenda de la question.
Les résultats ont été intégrés au matériel d'enseignement pour les enseignants de
FLE.